Genève le 3 mai 2025
En marge du segment de haut niveau des réunions des Conférences des Parties aux Conventions de Bâle, de Rotterdam et de Stockholm( COPS BRS), le ministre de l’Environnement de l’Eau et de l’Assainissement du Burkina Faso a rencontré le vendredi 2 mai 2025, les experts des pays de la Confédération des États du Sahel ( AES) à savoir le Mali, le Niger et le Burkina Faso.


Objectif, encourager les représentants des pays de l’AES pour une participation réussie mais aussi et surtout les exhorter à parler d’une même voix durant les négociations selon le voeux de leurs Excellences les Chefs d’État des pays membres de l’AES.
Réunis dans la salle de conférence de l’Ambassade/ Mission Permanente du Burkina Faso à Genève en Suisse à la demande du ministre Roger BARO, les experts des pays de l’AES avaient à leurs côtés les chefs de mission diplomatique des pays membres de la Confédération des États du Sahel en Suisse, les ambassadeurs Abdoulaye TOUNKARA du Mali et Sabine BAKYONO / KANZIÉ du Burkina Faso ainsi le chargé d’affaires de l’ambassade du Niger à Genève en Suisse.
D’entrée, les experts ont salué cette initiative du ministre BARO et ont saisi l’occasion pour exposer les difficultés auxquelles ils font face dans le cadre des conventions BRS.
Les experts des trois pays membres de l’AES ont également posé les préoccupations suivantes :
1. le développement d’un programme sur l’élimination des Polychlorobiphényles (PCB) ne prenant pas en compte les pays de l’AES.
Les PCB sont des polluants organiques persistants qui sont hautement toxiques, cancérigènes, ne se dégradent pas et donc se bioaccumulent et sont susceptibles de se déporter sur de longues distances. Ce sont en fait des huiles utilisées dans les transformateurs pour la production d’électricité dans nos Etats. Selon la convention de Stockholm, ces PCB devraient être éliminés en 2025 et tout au plus 2028;



2. le développement d’un projet sur l’élaboration des Plans Nationaux de Mise en œuvre (PNM) de la convention de Stockholm ne prenant pas en compte les pays de l’AES. Pour ce point des subventions (financières) sont souvent accordées pour accompagner l’élaboration de ces plans.
3. le non paiement des contributions au titre des conventions de Bâle, de Rotterdam et de Stockholm;
A ce niveau, les experts souhaitent que le ministre Roger BARO fasse un plaidoyer auprès des plus hautes autorités de nos États pour que nous soyons à jour de nos cotisations. Cela permet à nos experts d’être éligibles à certains postes.
Les experts ont aussi souhaité que le ministre de l’Environnement du Burkina Faso plaide davantage pour que les questions d’environnement notamment celle de la gestion des produits chimiques et déchets dangereux portée par les conventions BRS bénéficient d’une attention plus accrue dans nos États pour une bonne santé de nos populations.
C’est la première fois que les experts de la confédération AES traitant d’une thématique à une réunion de haut niveau se réunissent en compagnie des missions diplomatiques pour regarder dans la même direction et faire entendre la voix de l’AES dans les discussions. Roger BARO a demandé aux experts de se suppléer et d’occuper tous les espaces de discussion pour faire porter haut les préoccupations de l’AES en mettant l’accent sur la promotion de la convention de Bamako qui interdit que les déchets dangereux soient déversés en Afrique.