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Armée : l’Institut d’enseignement militaire supérieur Tiéfo Amoro fonctionnel

Le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a procédé, le mardi 16 septembre 2025 à Ouagadougou, au lancement officiel des activités de l’Institut d’enseignement militaire supérieur Tiéfo Amoro, lors d’une cérémonie tenue au ministère de la Défense et des Anciens combattants. La cérémonie a réuni plusieurs responsables militaires et membres du Gouvernement, parmi lesquels le ministre d’Etat, ministre de la Défense et des Anciens Combattants, le Général de brigade Célestin Simporé et le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Pr Adjima Thiombiano.

Dans son allocution, le Chef du Gouvernement a souligné l’importance de ce nouvel établissement. Selon lui, l’Institut Tiéfo Amoro constitue un instrument clé pour la formation, la recherche et l’accompagnement des politiques de défense.

« Le lancement des activités de l’Institut Tiéfo Amoro marque une étape décisive pour l’avenir de nos Forces armées nationales. Il traduit la volonté de notre peuple de ne plus déléguer la formation de ses cadres militaires », a déclaré Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo.

L’Institut aura pour missions de dispenser un enseignement militaire supérieur de premier et de second degré, d’élaborer et de mettre à jour les doctrines militaires. « A travers ces enseignements, il s’agira de former une élite militaire nationale tournée vers la réflexion sur la guerre et la recherche de la paix. Sa devise, “Penser la guerre, préparer la paix”, traduit parfaitement l’idéal porté par le Camarade Capitaine Ibrahim Traoré : faire du Burkina Faso, un havre de paix », a-t-il ajouté.

En plus des officiers supérieurs, l’Institut accueillera également des cadres des corps paramilitaires et de l’administration publique à travers des modules adaptés aux enjeux sécuritaires. Sur le plan géostratégique, il sera ouvert aux pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) ainsi qu’aux pays amis.

Le ministre de la Défense, le Général de brigade Célestin Simporé, a rappelé que la création de cet institut répond à une attente de plus de trente ans. « Il s’agit de doter nos officiers supérieurs d’une véritable capacité de réflexion stratégique, non pas pour être belliqueux, mais pour anticiper toute éventualité, qu’elle soit nationale, régionale ou internationale », a-t-il expliqué.

La première promotion de l’Institut Tiéfo Amoro est composée de 30 stagiaires pour une durée de formation de cinq mois. Selon le colonel-major Céleste Joseph Moussa Coulibaly, Commandant de l’Institut, les impétrants seront formés sur entre autres, sur « la prospective, la planification opérationnelle, la conduite des opérations, la gestion des ressources humaines, matérielles et financières, les techniques budgétaires ainsi que les relations internationales ».

Ainsi, à l’issue de leur formation, ils seront en mesure d’occuper des fonctions dans des états-majors en temps de paix, de crise ou de guerre, et de participer à des opérations de maintien ou de rétablissement de la paix, conformément à la politique nationale de défense et de sécurité.

« En inscrivant cet institut dans le prolongement de son héritage, nous rappelons à chaque génération que la défense de la Mère-Patrie est un devoir sacré », a conclu le Premier ministre.

Créé le 4 septembre 2025, l’Institut d’enseignement militaire supérieur porte le nom de Tiéfo Amoro, un chef de guerre du XIXᵉ siècle originaire de l’actuel Burkina Faso, tombé en 1897 après avoir combattu des figures notables comme Samory Touré et Babemba Traoré. Son mausolée se trouve à Bobo-Dioulasso.

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