Le Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) a présenté, le vendredi 29 août 2025 à Ouagadougou, le référentiel national des formations prioritaires et la carte universitaire. Cette rencontre avec la presse a permis d’exposer les grandes lignes d’une réforme qui vise à améliorer l’offre de formation et à mieux répondre aux besoins du marché de l’emploi.
La conférence de presse a été animée par le Secrétaire général du ministère, le Pr Samuel Paré, entouré du Directeur de cabinet, Dr Honarat Charles Roger Nébié, et du Directeur général de l’Enseignement supérieur (DGESup), Dr Gnidouba Roger LANOU.
Dans sa déclaration liminaire, le Pr Samuel Paré a rappelé que l’élaboration de ces outils répond à un double impératif, rationaliser l’offre de formation et spécialiser les universités. « Ces instruments permettront de réduire la duplication des filières, de mieux orienter les étudiants et de valoriser les pôles d’excellence. Il s’agit d’un pas décisif pour rapprocher l’enseignement supérieur des besoins réels de l’économie nationale », a-t-il déclaré.
Le référentiel des formations prioritaires servira donc, désormais de guide pour orienter les étudiants vers des filières en adéquation avec les besoins de développement du pays. Adopté en août 2025, il définit neuf grands domaines de formation, déclinés en 37 mentions et 485 spécialités. Il couvre notamment l’agriculture et l’élevage, les mines et la métallurgie, l’énergie (nucléaire et renouvelable), l’aéronautique, l’informatique et les technologies, les sciences médicales, l’architecture et l’urbanisme ainsi que les sciences de l’éducation.
La carte universitaire vise à spécialiser les universités publiques selon les potentialités de chaque région. Elle catégorise les institutions d’enseignement supérieur et de recherche (IESR) en deux groupes. Les spécialisées au nombre de 13 et les généralistes, au nombre de quatre (04).
Un accent particulier est mis sur l’adaptation régionale. Par exemple, une région agricole développera des formations en sciences agronomiques et agroalimentaires tandis qu’une région minière se spécialisera en ingénierie des mines.

Selon le Pr Paré, la mise en œuvre de cette réforme sera progressive. « L’aboutissement de la spécialisation devrait conduire à la fermeture ou à la réorientation de 30 filières existantes, tout en permettant la création de 361 nouvelles offres de formation adaptées aux réalités du pays », a-t-il expliqué.
La future Université polytechnique du Burkina Faso, inscrite dans l’Initiative présidentielle pour une éducation de qualité (IPEQ), s’ajoutera à ce dispositif en tant qu’université d’excellence en sciences de l’ingénieur.
Les conférenciers ont également insisté sur la dimension territoriale de cette réforme, qui vise à valoriser les spécificités régionales et à renforcer la complémentarité entre universités.
Pour garantir son succès, une rencontre du Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, le Pr Adjima THIOMBIANO, avec les Gouverneurs des régions est prévue au cours de cette même journée afin de discuter des mécanismes de mise en œuvre et du rôle des collectivités territoriales dans le suivi et l’animation de cette nouvelle architecture universitaire.


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